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C’est le 10 mars 2019 vers 20h qu’un incendie s’est déclaré à bord du Grande America, un bateau du groupe italien Grimaldi Group. Deux jours après, malgré la tentative d’éteindre l’incendie, le bateau coulait. C’était le 12 mars à 15h26, à environ 330 km des côtes françaises et par 4600 mètres de fond.

Produits dangereux et fioul lourd
Le bateau transportait 1 000 tonnes de produits dangereux, 2 100 véhicules et des produits alimentaires.
Depuis des opérations de dépollution par pompages sont opérées au large. Même si la catastrophe n’est pas à la hauteur d’un transporteur de pétrole, les cuves du bateau contenaient du fioul lourd, nécessaire à la propulsion, qui s’est échappé de la coque.
Dès lors, non seulement il faut s’attendre à une pollution des plages et des côtes, mais aussi à une atteinte de la faune et de la flore. Parallèlement, sur la côte, des professionnels restent inquiets pour leur élevage d’huitres et de moules.


Les craintes

Les craintes se sont concrétisées le mardi 19 mars 2019 lorsque nous avons été avertis par la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques qu’un Fou de Bassan avait été retrouvé mort et souillé aux hydrocarbures sur la plage d’Hendaye. L’oiseau a été acheminé vers le centre de soins de la faune sauvage d’Hegalaldia (Ustaritz). Même scénario le lendemain avec un Grand Labbe, également souillé aux hydrocarbures, récupéré vivant sur une plage de Messanges (Landes). Il a été pris en charge par le centre de soins de la faune sauvage d’Alca Torda (Pouydesseaux) en vue de son nettoyage.

Analyses
Lors du début de pollution du Grande America, des analyses ont été réalisées sur la composition du fioul lourd et sur son évolution au fil des jours.
Il a ainsi été permis de déterminer par le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE), après analyses, que les souillures prélevées sur les oiseaux provenaient du polluant du navire Grande America.

Ligue de Protection des Oiseaux
Le ministère de la transition écologique et solidaire François de Rugy s’est dit « vigilant sur le suivi des oiseaux mazoutés« . Il a par ailleurs rencontré le président de la Ligue pour la protection des Oiseaux (LPO), Allain Bougrain-Dubourg, lors de son déplacement à la Rochelle, les discussions ayant porté « sur les moyens qui pourraient être déployés par la LPO pour faire face à un afflux d’oiseaux mazoutés ».

On notera que le front de la pollution s’oriente actuellement vers le sud-est de la France et le nord de l’Espagne.

Lire aussi la liste des produits dangereux transportés par le Grande America et qui sont par 4600 mètres de fond:
https://www.lereporterdesplages.com/grande-america-la-liste-des-produits-dangereux-a-4600-metres-de-fond/

Ph. B-L

 


 

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